La gloire de l'Empire

Chers amis de la littérature,

Evoquer Victor Hugo, Chateaubriand, Lamartine ou Musset, c'est célébrer la littérature. C'est, nous en conviendrons, rendre hommage au génie littéraire et peut-être même que diable, à la modestie de l'artiste !
 
Mais l'évocation de ces grands noms est également le synonyme d'une appartenance toute particulière à l'histoire de France et celle de la culture. L'Académie Française a été, tout autant que l'est l'Eglise Catholique pour tout ses fidèles, la maison de ces têtes pensantes. Et ceux, comme le veux la devise " A l'Immortalité ! ".
 
Crée en 1634 et officialisée le 29 janvier 1635 par le Cardinal Richelieu sous le règne du Roi Louis XIII, l'Académie Française est aujourd'hui une des plus grande institution de notre pays. Installée Quai de Conti, elle est chargée de veiller sur la langue française et d'accomplir des actes de mécénat, l'institution académique accueille, et ceux depuis sa création, quarante membres élus par leurs pairs. Ces derniers sont issus de tout les horizons culturels et de nos jours, l'Académie a su faire la place à d'innombrables savants tel que Louis Pasteur afin de diversifier son champs d'action et de reconnaissance. Le travail de ces derniers consiste en premier temps à établir un dictionnaire de la langue française, dont la première édition sera publiée en 1634. Ce rituel perdure encore de nos jours, bien que la mission de nos Immortels se soit bien diversifiée.
 
Entrer à l'Académie Française est très certainement l'apogée suprême d'un écrivain, si l'on considère aussi l'entrée dans la Pléiade comme telle. Devenir Immortel n'est guère une chose acquise et la notoriété est loin d'être un facteur majeur dans l'élection. Pour cause, Emile Zola, immense écrivain et polémiste du XIXe siècle, s'est vu tout bonnement refusé l'entrée au sein de l'Académie. L'humilité est une des valeurs essentielle que l'Académie souhaite administrer à ses membres et pour cela, cette dernière n'hésite pas à choisir un écrivain peu connu face à un monstre littéraire.
 
L'Académie Française possède un code et une organisation toute particulière. A commencer par les uniformes vert, jaune et noir établit par Napoléon Bonaparte, dont la confection dure près de six mois. L'épée académique est quant à elle, extrêmement personnelle et est offerte, de part son prix très couteux, par les académiciens à leur nouveau confrère élu, à l'aide d'une souscription.
 
L'Institution est représentée par un Secrétaire Perpétuel, Hélène Carrère d'Encausse, élue depuis 1999. L'Académie est également sous la protection du Président de la République.
 
L'évolution de la société et celle de la République des lettres permirent à l'Académie du XIXe siècle de s'ouvrir aux représentants de genres qui n'y avaient pas encore assez trouvé leur place, comme le roman, et de réunir, outre les grands romantiques sacrés et consacrés (Chateaubriand, Lamartine, Hugo, Vigny, Musset ou Nodier), hommes politiques et hommes d'Église, journalistes, critiques et universitaires, dramaturges, poètes, historiens et savants. Certains échecs (celui de Baudelaire, celui de Zola) ne ternirent nullement l'éclat de l'Académie française qui, au cours de la troisième et de la quatrième République, put rassembler des personnalités aussi diverses que Littré (1871), Renan (1878), Taine (1878), Louis Pasteur (1881), Ferdinand de Lesseps (1885), Leconte de Lisle (1886), Ernest Lavisse (1892), Heredia (1894), Anatole France (1896), Émile Faguet (1900), Edmond Rostand (1901), Maurice Barrès (1906), Henri Poincaré (1908), Raymond Poincaré (1909), Henri de Régnier (1911), le maréchal Lyautey (1912), Henri Bergson (1914), Georges Clemenceau (1918), le maréchal Foch (1918), Paul Valéry (1925), François Mauriac (1933), Georges Duhamel (1925), Jacques de Lacretelle (1936), André Maurois (1938), Louis de Broglie (1944), Paul Claudel (1946), Marcel Pagnol (1946), Jules Romain (1946), Étienne Gilson (1946), Maurice Genevoix (1946), Jean Cocteau (1955), etc.
Aussi prestigieuse qu'est la réputation de l'Académie Française, elle fut également chargée de symbole fort et démonstratif dans la société. L'entrée de Marguerite Yourcenar, sous l'initiative de Jean d'Ormesson, comme première femme élue sous la Coupole. Ou bien celle de Léopold Sédar Senghor, premier académicien non issu de l'hexagone.
" De l'audace, encore de l'audace, et toujours de l'audace ! "

Cher Danton, il en faut bel et bien de l'audace pour créer de pareils destins !
A l'Immortalité chers amis !
 

 

Commentaires

Articles les plus consultés