La Première Guerre Mondiale et la littérature

Chers amis de la littérature,

Nous commémorons le quatre-vingt-dix-neuvième anniversaire de la fin de la Grande Guerre, signant une période de paix tant attendue dans le Monde et l'Europe. C'est un continent détruit moralement, physiquement qui s'expose à l'Humanité. Bien des années seront nécessaires à la reconstruction des sociétés brimées par la folie du nationalisme et à nombres de populations traumatisées par la dureté des combats. Verdun et Les Taxis de La Marne sont des noms qui porte un écho de violence hors du commun.
Si il est hautement important de célébrer la mémoire authentique de ces braves soldats, il est O combien intéressant de se pencher sur les récits et l'héritage historique et littéraire de ces hommes et ces femmes, dont le quotidien s'est résumé aux tirs incessants des rafales et d'obus. En effet, la Première Guerre Mondiale a eu pour effet de voir apparaître nombres d'œuvres monumentales, aussi bien dans la littérature que dans d'autres domaines artistiques. Ces écrits notamment, ont permis un approfondissement de l'Histoire chez les historiens en permettant la comparaison des données de cette terrible guerre entre les différents opposants.

Voyage au bout de la nuit, publié en 1932 par l'écrivain français Louis-Ferdinand Céline, constitue le premier roman de l'auteur. Cette oeuvre monumentale de la littérature française, récompensée du Prix Renaudot après avoir ratée de deux voix seulement le Prix Goncourt, est aujourd'hui considérée comme un classique littéraire réalisé au lendemain de la guerre. Dans ce récit poignant, le personnage principal, Bardamu, y décrit sa vision de l'horreur de la guerre, des périodes qui s'en suivirent et particulièrement celle du colonialisme en Afrique, de l'essor du capitalisme américain et de la misère sociale générale. L'oeuvre de Céline comporte de nombreuses notions majeures qui composent le roman : ainsi le lecteur est confronté aux valeurs anticolonialistes, anarchistes, anticapitalistes et antinationalistes de l'auteur. Chaque lignes de ce chef d'oeuvre de la littérature est une vision propre de la société en devenir, exposant ces grandes villes en plein développement, l'égoïsme des peuples et la lâcheté des hommes.

De l'autre côté des frontières, le monde littéraire s'est également fournit en témoignage d'une grande importance. C'est notamment l'exemple de roman A l'Ouest, rien de nouveau, publié en 1929, de l'écrivain allemand Erich Maria Remarque, exposant le quotidien d'un soldat volontaire allemand sur le front Ouest durant la Première Guerre Mondiale. Ce classique du XXe siècle s'est fait le symbole du pacifisme, dénonçant lui également les horreurs de la guerre, la violence des hommes et le nationalisme.

Enfin, il est nécessaire de faire mention de l'oeuvre contemporaine du dessinateur Jacques Tardi, Putain de Guerre !, écrite entre 2008 et 2009 et faisant un historique complet et passionnant de cette période dévastatrice. L'auteur, à l'aide d’anecdotes quotidiennes des poilus de la guerre, expose une vision horrifique de la guerre, dénonçant par procédés la nationalisme des peuples et l'avide désir de conquête des nations européennes.

La Première Guerre Mondiale a laissée derrière elle une Europe détruite, un monde déstabilisé et en proie au nationalisme des peuples renforcé par la haine et l'humiliation. Des millions de morts fleurissent le sol de l'Europe, marquant la Der' des Der' aux dires de chacun, comme le plus terrible conflit de l'Humanité.

Les arts et la littérature ont été dès plus inspirés pour rendre hommage, témoigner et avertir de la violence de ces combats, comme une emprunte éternel à ne plus jamais céder à la terreur des conflits.

Hommage à ces femmes et ces hommes, pour lesquels les lignes de l'Histoire et des livres, garderont en mémoire.

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